Titan

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Johannes Brahms: Concerto pour violon en ré majeur, op. 77
Gustav Mahler: Symphonie no 1 en ré majeur, dite « Titan »

David Grimal, violon et direction
Les Dissonances

Le Concerto pour violon en ré majeur, op. 77 est une des œuvres majeures du répertoire romantique allemand pour l'instrument, avec celui de Felix Mendelssohn, sa partie de soliste très virtuose, jugée à l'époque presque injouable, donna lieu à des remaniements de la part de son auteur. Réputé de nos jours pour être l'un des concertos pour violon les plus difficiles, il a en effet été conçu par Brahms pour et avec son ami virtuose Joseph Joachim. En quatre mouvements à l'origine (le scherzo lui étant prévu ayant été supprimé pour être réutilisé dans le deuxième concerto pour piano), sa richesse mélodique et sa splendeur orchestrale l'ont élevé au rang des hauts chefs-d'œuvre de la musique viennoise du XIXe siècle. Servi par les plus grands interprètes, de Bronislaw Huberman, qui le joua à 14 ans devant le compositeur, à Jascha Heifetz, en passant par Anne-Sophie Mutter, sa riche discographie témoigne de l'immense popularité dont il jouit dans le monde entier.

Commencée en 1877, l'œuvre est achevée durant l'été 1878. Composé pour Joseph Joachim, qui a contribué à la genèse de la pièce, le concerto est créé par celui-ci le 1er janvier 1879 à Leipzig, accompagné par l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction du compositeur. Il suit la forme classique du concerto pour violon, avec deux mouvements rapides encadrant un mouvement lent (aussi connu comme vif lent vif). Le Second concerto pour piano de Brahms (également composé en 1878) compte quatre mouvements et s'écarte, lui, de cette forme. Cependant, Brahms avait à l'origine prévu pour son concerto pour violon un quatrième mouvement (un scherzo). Son pendant reste le Concerto pour violon de Ludwig van Beethoven, également en ré majeur.

Ce concerto fut abondamment critiqué, notamment par Claude Debussy qui le traite de « rocaillerie » et de « monopole de l'ennui », par Gabriel Fauré ou par Édouard Lalo. L'œuvre est particulièrement difficile pour le soliste : lors de sa création, le chef d'orchestre Hans von Bülow l'a qualifié de concerto contre le violon. L'exécution de l'œuvre nécessite environ un peu plus d'une demi-heure. La partition originale, acquise par Fritz Kreisler, est conservée à la bibliothèque du Congrès aux États-Unis.


Allegro ma non troppo, en ré majeur.

L'orchestre commence tout d'abord par introduire deux des trois thèmes principaux dans une première et longue exposition. Puis une cadence introduit le soliste, qui intervient ensuite dans une nouvelle exposition et reprend des thèmes qu'il s’appropriera (tout en y ajoutant sa fougue et sa virtuosité). L'orchestre n’interrompra jamais la « coulée lyrique » du violon. Stylistiquement, l'œuvre se rapproche des concertos de Mozart et du concerto de Beethoven. Brahms réserve au soliste une cadence avant la reprise. Celle-ci n'est pas de sa main et est laissée à l'interprète qui peut choisir entre celles Joachim, Reger, Kreisler ou d'autres.


Adagio, en fa majeur.

Il débute par un prélude où seuls les vents jouent, et où le hautbois expose le thème qui sera ensuite repris par le soliste (Pablo de Sarasate avait d'ailleurs refusé de jouer ce concerto en public, considérant absurde la longueur du thème confié au hautbois dans un concerto pour violon). Le violon s'inscrit dans ce mouvement en le magnifiant, mais le dramatisant parfois. La fin se veut en état d'apesanteur, d'immatérialité douce et sereine.


Allegro giocoso, ma non troppo vivace, en ré majeur.

Il débute par un thème en tierces au violon seul qui sont ensuite reprises puis développées par l'orchestre. Brahms se sert abondamment de la musique hongroise (en fait tzigane) pour créer dans ce mouvement une atmosphère de fête et de joie.

 

La Symphonie no 1 en ré majeur, dite « Titan », est la première symphonie de Gustav Mahler. Composée en 1888, la symphonie est remaniée plusieurs fois jusqu'en 1903.

Esquissée dès 1884 à Cassel, l'essentiel de la première version de la Première Symphonie (en deux parties et en cinq mouvements) est réalisé de décembre 1887 à mars 1888. À cette époque, Mahler, âgé de 28 ans, est un chef d'orchestre très apprécié, assistant d'Arthur Nikisch à l'Opéra de Leipzig. Il profite des quelques jours de fermeture de l'opéra à la suite de la mort de l'empereur allemand Guillaume Ier pour revoir une « dernière fois » son travail.

La symphonie, qui selon Mahler doit provoquer chez autrui « mainte raison d'étonnement », ne parvient à être jouée nulle part. Cette déception et une brouille avec le directeur de l'Opéra de Leipzig causent la démission de Mahler à l'été 1888. Il se fait engager en septembre de la même année comme directeur de l'Opéra royal hongrois à Budapest. Après avoir remporté un succès considérable en donnant L'Or du Rhin et La Walkyrie, Mahler y crée sa symphonie le 20 novembre 1889 dans sa version originale terminée à Leipzig et présentée comme Poème symphonique en deux parties et cinq mouvements :

Première partie :
        1) Introduction et Allegro commodo
        2) Andante
        3) Scherzo

Deuxième partie :
        4) À la pompe funèbre ; Attacca.
        5) Molto appassionato

La Première partie est bien accueillie mais la deuxième plonge l'auditoire dans la stupeur et même l'indignation « Le cercle des amis de Mahler était très ému ; le public, dans sa majorité fermé comme d'habitude à toute nouveauté formelle, réveillé brutalement d'une hibernation somnolente. À l'attaque du dernier mouvement, une dame élégante assise à mes côtés laissa tomber tous les objets qu'elle tenait à la main » (Fritz Löhr, cité par Marc Vignal).

Mahler est accusé de défier toutes les lois de la musique. « Son poème symphonique est vulgaire et insensé. ». Les journaux hongrois, dont le Pester Lloyd, sont assez critiques. La Neue Pester Zeitung écrit : « Si l'on englobe le tout dans une impression d'ensemble, nous ne pouvons dire que la chose suivante : En ce qui concerne son éminente qualification en tant que chef d'orchestre, Mahler était non seulement parmi les premiers de son rang, il leur ressemble aussi par le fait qu'il n'est pas symphoniste… nous ne lui serons pas moins reconnaissants de ses efforts accomplis avec succès en tant que directeur d'Opéra et nous aimerions toujours le voir derrière son pupitre, à condition qu'il ne dirige pas ses propres compositions. »

En 1891, Mahler envoie la partition à l'éditeur Schott pour une publication avec le titre « Aus dem Leben eines Einsamen » (De la vie d'un esseulé), sans résultat.

Du poème initial, le compositeur, face à l’incompréhension générale, propose d’abord un programme détaillé en 1892. L'œuvre est ensuite créée à Hambourg le 27 octobre 1893 sous le simple titre « Titan » avec de nombreuses révisions et de nouvelles sections, y compris dans le deuxième mouvement Blumine6. De nouvelles corrections ont lieu pour la première à Weimar, le 3 juin 1894.

La quatrième création a lieu à Berlin le 16 mars 1896. Le manuscrit ne contient plus que quatre mouvements, le deuxième connu sous le nom de « Blumine » (fleurettes) ayant été retiré, et porte maintenant le nom de « Symphonie no 1 », sans aucun sous-titre. Le public, dans une salle à moitié vide, siffle la symphonie. La critique est encore sévère.

La symphonie est publiée en février 1899 par Joseph Weinberger (sans doute pour la création à Prague le 3 mars 1898) puis légèrement réorchestrée en 1903 pour une édition définitive en 1906 par Universal. Elle se présente désormais sous la forme d’une grande symphonie d’une cinquantaine de minutes, divisée en quatre mouvements.

Mahler rejoue sa symphonie à intervalles irréguliers jusqu'à sa mort.

Le chef d'orchestre Bruno Walter, ami et grand interprète de Mahler, a transcrit la symphonie pour piano à 4 mains.


La symphonie comporte quatre mouvements :

Langsam. Schleppend. Wie ein Naturlaut — Im Anfang sehr gemächlich

Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell — Trio. Recht gemächlich

Feierlich und gemessen, ohne zu schleppen

Stürmisch bewegt


Premier mouvement

Le premier mouvement, sous-titré « Comme un bruit de la nature » (« Wie ein Naturlaut »), débute par une longue note tenue des cordes au-dessus de laquelle semble s’ébaucher un motif fondateur. Cette intemporalité originelle est contredite par un motif de fanfare. Cette introduction conduit à l’exposition du vrai premier thème, citation textuelle du deuxième lied pour basse et orchestre du cycle « Les chants d'un compagnon errant » (Lieder eines fahrenden Gesellen) datant des années 1883-1884. Cette mélodie intitulée « Ce matin je suis allé à travers champs » restitue immédiatement le temps suspendu de l’introduction et détend l’atmosphère. La musique se déroule alors librement dans une orchestration aérée. On décèle à l’audition de nombreux retours de la fanfare.


Deuxième mouvement

Le deuxième mouvement (« Énergique et animé, mais pas trop rapide »), est un scherzo (en la majeur) dont la thématique puise largement dans la littérature populaire autrichienne. Dans le rythme d’un ländler, le premier thème du trio est en fa majeur alors le second est en sol majeur.


Troisième mouvement

Le mouvement le plus mystérieux de cette symphonie, une lente marche funèbre en ré mineur, est bâti sur la version allemande de la chanson Frère Jacques (Bruder Jakob)11. Sur un mouvement de balancier lourd et sombre des timbales, la chanson, altérée par le mode mineur et préalablement exposée par un solo de contrebasse, se déploie lentement en une sorte de cortège funèbre. La mélodie s’amplifie, se répandant à tout l’orchestre. Soudain, un thème est joué avec parodie par un petit orchestre : c'est la musique d'un mariage juif. Cette alternance d’éléments graves et futiles scandalisa les premiers auditeurs peu habitués à cet amalgame de genres. Mahler indiqua que l’inspiration saisissante de ce morceau lui venait de la réminiscence d’une image du dessinateur autrichien Moritz von Schwind, familière à tous les enfants allemands et autrichiens, L’Enterrement du chasseur (Wie die Tiere den Jäger begraben), dans laquelle un cortège d’animaux aux attitudes faussement sombres portent à sa dernière demeure le chasseur, leur ennemi. Toute l’ironie de la scène se retrouve dans la marche funèbre provoquant de la sorte un effet effroyable. Soudain, surgit un thème (en sol majeur) provenant une nouvelle fois des chants du compagnon errant (4e lied, die zwei blauen Augen). Ce bref épisode ramène alors la terrible marche funèbre et, dans sa suite, les danses avant qu’une dernière fois les rythmes de la marche s’éloignant dans le lointain ne referment le mouvement. Mahler aimait qualifier le mouvement de « marche funèbre à la manière de Callot », hommage au célèbre graveur populaire du XVIIe siècle, Jacques Callot.

Quatrième mouvement

Un grand final qui clôt cette symphonie. Sa structure est celle de la sonate. Il est le plus ouvertement dramatique et s’ouvre (en fa mineur) de manière tumultueuse sur de lourdes sonorités. S’ébauche ensuite un thème (en ré b majeur). Les luttes, interrompues par une mélodie typiquement mahlérienne et des réminiscences du motif fondateur, s’achèvent par un brutal accord. « Comme s’il était tombé du ciel, comme s’il venait d’un autre monde. » (Mahler). On reconnaît alors plusieurs éléments déjà entendus dans le premier mouvement, montrant ainsi l’unité de l’œuvre entière. Après un dernier sommet dramatique, la symphonie se referme de manière triomphale.

 

Salle Reine Elisabeth Anvers

La future salle Reine Elisabeth a été inaugurée le 25 juillet 1897. Après la Seconde Guerre Mondiale, entre 1958 et 1960, l'ancienne salle des fêtes a été transformée en salle de concert moderne. Ainsi depuis son ouverture, la salle a accueilli 2.590 concerts symphoniques, 75 récitals, 76 après-midis musicaux, 32 concerts de musique de chambre et 12 ballets. Bien avant la guerre déjà, la Salle des Marbres a vibré au son de concerts de musique de chambre organisés l'après-midi.

Les programmes à l'époque de Keurvels étaient innovateurs. Non seulement l'offre était très variée mais elle faisait aussi la part belle aux œuvres contemporaines modernes de compositeurs toujours en vie. Durant cette période, on y interpréta la musique de pas moins de 350 compositeurs. Des compositeurs locaux ont eu ce privilège, avec une prédilection particulière pour les compositions de P. Benoit. En ce qui concerne les compositeurs étrangers, Richard Wagner figurait en tête de liste.

Il était évidemment impensable de ne pas disposer de son propre chœur. Formé au départ de 40 personnes, le chœur allait connaître un formidable essor après la Première Guerre Mondiale. Le groupe s'est ensuite agrandi pour désormais compter 120 membres. Il s'est alors produit à l'extérieur d'Anvers, notamment à Bruxelles à la Monnaie, au Palais des Beaux-Arts et à l'Exposition universelle de 1935. Le titre "Royal" lui fut décerné en 1954.

La Salle Reine Elisabeth a été intensément utilisée pour des concerts. Elle a accueilli les plus grands, notamment Johnny Cash, Tina Turner, Toon Hermans, Van Morrison, Herman van Veen, Miles Davis, Roy Orbison, Nina Simone, Paolo Conte, Tom Jones, B.B. King, Joe Satriani, Jethro Tull, JJ Cale, Axelle Red, Helmut Lotti, Bruce Springsteen, Neil Young, Diana Ross, Nick Cave, Tracy Chapman, Eels, Elvis Costello et Sting.

  • Koningin Astridplein 26, 2018 Antwerpen, Belgique
  • web

David Grimal

Après le Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il travaille avec Régis Pasquier, David Grimal bénéficie des conseils d’artistes prestigieux, tels que Shlomo Mintz ou Isaac Stern, passe un an à Sciences-Po Paris, puis fait la rencontre, décisive, de Philippe Hirschhorn.
Il est sollicité par de nombreux orchestres : Orchestre de Paris, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre National de Russie, Orchestre National de Lyon, New Japan Philharmonic, Orchestre de l’Opéra de Lyon, Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, Orchestre Symphonique de Jérusalem ou Sinfonia Varsovia, sous la direction de Christoph Eschenbach, Michel Plasson, Michael Schønwandt, Peter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence Foster, Emmanuel Krivine, Mikhaïl Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos, Peter Eötvös…
De nombreux compositeurs lui ont dédié leurs œuvres, parmi lesquels Marc-André Dalbavie, Brice Pauset, Thierry Escaich, Jean-François Zygel, Alexandre Gasparov, Victor Kissine, Fuminori Tanada, Ivan Fedele, Philippe Hersant, Anders Hillborg, Oscar Bianchi, Guillaume Connesson, et Frédéric Verrières.
Depuis de nombreuses années, David Grimal poursuit par ailleurs une collaboration avec Georges Pludermacher en récital. Ils se produisent dans le monde entier et leur discographie, qui comprend des œuvres de Ravel, Debussy, Bartók, Franck, Strauss, Enesco, Szymanowski et Janácek, a obtenu des récompenses prestigieuses.
David Grimal a enregistré les Sonatines de Schubert avec Valery Afanassiev. En 2009, son intégrale des Sonates et Partitas de Bach, accompagnée de Kontrapartita - une création de Brice Pauset qui lui est dédiée -, a obtenu le Choc de Classica – Le Monde de la Musique. Son enregistrement du Concerto pour violon de Thierry Escaich avec l’Orchestre National de Lyon a quant à lui reçu le Choc de Classica en 2011.
En marge de sa carrière de soliste, David Grimal a souhaité s’investir dans des projets plus personnels. L’espace de liberté qu’il a créé avec Les Dissonances lui permet de développer son univers intérieur en explorant d’autres répertoires.
Sous l’égide des Dissonances, il a également créé « L’Autre Saison », une saison de concerts en faveur des sans-abris, en l’église Saint-Leu à Paris. David Grimal est artiste en résidence à l’Opéra de Dijon depuis 2008. Il enseigne le violon à la Musikhochschule de Sarrebruck en Allemagne, donne de nombreuses masterclasses et a été membre du jury du Concours International Long-Thibaud à Paris en 2010. Il a été fait chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture en 2008. Il joue sur un Stradivarius, le « ex-Roederer » de 1710, et sur un violon fait pour lui par le luthier français Jacques Fustier, le « Don Quichotte ».

Les Dissonances

Les Dissonances

Les Dissonances, collectif d’artistes : on a pris l’habitude de voir les musiciens dirigés à la baguette. Jouer sans chef, c’est prendre la liberté de se réunir lors de sessions de travail, dans un espace décloisonné où chacun crée sa place. Solistes, chambristes, musiciens d’orchestre et brillants étudiants en devenir se retrouvent afin de s’enrichir mutuellement. Un espace où compositeurs et interprètes renouent un dialogue nécessaire.
Les Dissonances poussent toujours plus loin le niveau artistique des défis qu’elles relèvent, des Symphonies de Beethoven à celles de Brahms, en passant par des programmes mettant à l’honneur des œuvres trop peu connues du public.
Premier orchestre symphonique sans chef d’orchestre, Les Dissonances réinventent la pratique musicale à travers une organisation participative où les talents et les idées de chacun sont valorisées.
L’orchestre se produit sur de nombreuses scènes européennes et a obtenu la reconnaissance immédiate de la critique internationale.
Liberté des musiciens, dans leur choix de travailler ensemble, liberté de choix des compositeurs, des oeuvres et des programmes, et libre association avec les salles et festivals qui partagent ce même souci d’exigence, d’excellence et d’innovation artistique.
Car cette exigence en tout est la contrepartie à cette liberté en tout revendiquée par Les Dissonances. Il faut y ajouter d’autres valeurs : Les Dissonances ont un inspirateur et un leader, mais elles n’ont pas de Chef ! Les musiciens sont tous égaux et unis par le partage fraternel de la musique. Liberté, égalité, fraternité, générosité, voilà les valeurs qui animent et inspirent Les Dissonances… et bien sûr leurs partenaires.

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